Voyage au Cap-Vert : les iles de Barlavento (2/2)

Au Cap-Vert, s’il y a une ile à découvrir en priorité c’est bien Santo Antao. Les paysages sont fabuleux et les habitants très accueillants. Mais elle ne se découvre vraiment qu’aux marcheurs !

Pour s’y rendre, vous devez obligatoirement passer par l’ile de Sao Vicente et Mindelo, la jolie ville natale de Césaria Evora.  Que du plaisir ! Il faut y rester un peu.

Dans cet article, je vous raconte la deuxième partie de notre voyage au Cap-Vert.

Après la découverte de Santiago, Brava et Fogo dans le sud de l’archipel racontée dans l’article sur les iles de Sotavento, nous continuons notre périple dans les iles de  Barlavento : São Vicente et, surtout, Santo Antao qui en sera l’apogée !

Si vous ne l’avez pas déjà lu, sachez que je donne tous les conseils pratiques pour organiser votre voyage en indépendant au Cap-Vert dans un article dédié.

Tous les textes en couleur corail indiquent un lien interne ou externe.

Itinéraire dans les iles Barlavento

São Vicente : l’ile de Césaria Evora

Pour atteindre São Vicente, nous décollons de Praia, la capitale du Cap-Vert située sur l’ile de Santiago. 

Le vol en ATR72, un petit avion à hélices, dure 45 minutes jusqu’à l’aéroport de Mindelo. L’atterrissage est plutôt mouvementé à cause du vent qui souffle fort sur cette ile.

Lors de la construction de notre programme, j’ai fait en sorte que nous soyons un samedi soir à Mindelo. En effet, c’est la ville natale de Césaria Evora et la capitale culturelle et musicale du Cap-Vert et ce jour-là, chaque semaine, c’est la fête !

Fresque Cesaria Evora Mindelo

Mindelo : « un samedi soir sur la Terre »

Autant Praia rebute, autant Mindelo séduit immédiatement. Cela passe d’abord par sa situation géographique au bord d’une magnifique rade et cela continue par son atmosphère coloniale et sa vie artistique.

Vue de Mindelo depuis Monte Verde

Mindelo est touristique et l’offre d’hébergements vaste. Nous choisissons un petit hôtel dans le centre historique : Kira’s boutique hotel. Il est calme et l’accueil gentil.

Le charme de la ville se découvre en déambulant simplement au hasard de son inspiration. Les maisons à balcons de style colonial sont plutôt bien conservées.

Mindelo

Kiosque à Mindelo

Casa Cafe Mindelo

L’après-midi nous allons à la plage « Praia da Laginha ». Un peu comme les Cariocas sur Copacabana, tout le monde, familles, jeunes et vieux s’y rencontre le week-end pour s’amuser, se montrer ou socialiser. Le sable est d’un blanc étincelant et la mer turquoise. La plage contraste avec l’environnement portuaire et industriel qui l’entoure. Quelques bars en surplomb, où se rejoint la jet set locale, permettent de se détendre en fin de journée !

Praia da Laginha à Mindelo

Mindelo est avant tout un port qui est toujours actif. Sa baie en a fait longtemps une escale privilégiée par les marins.

Port Mindelo

Quelques épaves encore visibles dans la baie donne un air à la Corto Maltese à Mindelo.

Baie de Mindelo

C’est le samedi soir que Mindelo s’éclate réellement. On retrouve des groupes musicaux dans de nombreux bars ou restaurants comme le Casa Café Mindelo où nous dinons. Mais la vraie expérience du Mindelo nocturne se vit sur la Rua de Libertad d’Africa. Les habitants de Mindelo s’y rassemblent pour danser et chanter avec des chanteurs et chanteuses qui reprennent les tubes cap-verdiens les plus connus. L’ambiance est populaire et bon enfant avec même les mendiants qui dansent pour oublier leur misère quotidienne. Nous y passons un excellent moment.

Mindelo est une ville ouverte d’esprit. Lors de notre première visite, en 2017, nous avions pu assister à l‘une des rares Gay Pride en Afrique.

Gay Pride en 2017 à Mindelo

Cette fois-ci, en 2022, nous avons également la chance d’assister à l’inauguration du nouveau centre culturel par le Premier ministre. L’entrée est libre et le vin de Fogo servit à volonté ! Le tout animé par un DJ qui nous fait tous danser en rythme. La nuit fut courte !

Centre Culturel de Mindelo

Centre culturel à Mindelo
Centre culturel à Mindelo

L’ile de São Vicente : aride et ventée

L’ile est très aride et accidentée. Elle est bordée de magnifiques plages, mais peu propices à la baignade tant à cause des courants maritimes qui peuvent être dangereux que du vent qui souffle fort. La plus belle plage est celle de Praia de Sao Pedro près de l’aéroport.

Il y a cinq ans, nous avions loué une voiture pour une journée afin d’en faire le tour.

Je vous le conseille car c’est facile : il n’y a qu’une seule route circulaire !

Plage de Sao Pedro

Le clou d’un tour de l’ile est d’aller au Monte Verde qui est le sommet de l’ile à 744 m de haut. De là, la vue sur la baie de Mindelo est magnifique. 

Je me souviens également que nous avions déjeuné dans un restaurant perdu dans l’immensité d’un plateau avec une ambiance très « Bagdad Café » ! C’est le restaurant Hambourg à Porto Calhau.

Restaurant Hambourg

Porto Calhau

Santo Antão : le paradis des marcheurs

Ne disposant que de trois semaines de vacances au Cap-Vert, nous préférons retourner à Santo Antão sans nous attarder à São Vicente. C’est la dernière ile de notre parcours. Nous l’avions déjà visitée en 2017, mais comme nous l’avions beaucoup aimé nous la choisissons à nouveau. Le plaisir du voyage c’est aussi de retourner sur des lieux déjà connus. Cela permet de les voir différemment et sans se préoccuper de devoir se repérer.

Qu’est ce qui fait l’attrait de Santo Antao ?

Santo Antão est connue comme le paradis des randonneurs. L’ile est très accidentée et les paysans pour pouvoir accéder à leurs villages et leurs champs ont construit de nombreux sentiers dont certains sont pavés. Les paysages sont somptueux qu’ils soient arides, au sud, ou verdoyants, au nord.

L’attrait de Santo Antão pour la randonnée est qu’il y en a pour tous les goûts et les niveaux sportifs. La traversée de l’ile sur plusieurs jours est un sacré challenge. À l’inverse, si vous ne souhaitez faire que des descentes c’est possible !

Pour notre séjour nous avons choisi quatre randonnées de niveau intermédiaire. Vous pouvez les visualiser sur la carte créée ci-dessous grâce à Google Earth. Mais sachez que nous aurions pu en faire beaucoup plus !

Un autre attrait de Santo Antao est que l’on y trouve des hébergements de charme plutôt exceptionnels. Durant notre séjour nous en découvrirons trois : à Chã do Morto, dans la vallée de Paul et à Cruzinha.

Vue satellite Santo Antao

Le ferry de Mindelo à Porto Novo

Santo Antao n’a plus d’aéroport. Le seul moyen d’accès est le ferry depuis Mindelo vers Porto Novo au sud de Santo Antao. Deux compagnies Armas et CV Interhilas assurent au total quatre fréquences quotidiennes. Un luxe au Cap-Vert ! Le trajet ne dure qu’une heure.

C’est le ferry « Armas » que nous choisissons. En montant à bord, nous ne reconnaissons pas le vieux bateau déglingué qui nous avait transportés quelques années auparavant. Pourtant c’est bien le même ! Mais son lifting l’a rendu méconnaissable !

Porto Novo, sans grand charme, est située sur la côte sud qui est la partie la moins intéressante de l’ile. Nous filons donc directement, en taxi, vers Chã  do Morto situé dans un ancien cratère. Nous allons y faire nos deux premières randonnées.

Ferry Armas en 2017
Ferry Armas en 2022

Randonnée vers le Plateau del Norte 

Notre première randonnée nous mène au Plateau del Norte. Un aluguer, un taxi collectif, nous dépose au départ d’un beau sentier pavé qui fait la spécificité des randonnées au Cap-Vert.

Si nous les empruntons pour le plaisir, n’oublions pas que les sentiers ont avant tout un rôle utilitaire pour les Cap-Verdiens qui doivent souvent marcher de longue distance pour se rendre simplement chez eux. D’ailleurs, lors de notre balade, nous croiserons des paysans affairés à la réfection et l’entretien du chemin.

La randonnée du Plateau de Norte commence par une longue montée de 700 m de dénivelé par un sentier en balcon. En contrebas, nous observons les champs cultivés autour de Chã do Morto.

Sentier en balcon

Vue Cha do Morto

À mi-parcours, nous rencontrons une source avec un homme qui remplit des jerricans qu’il ramènera avec ses mules. L’eau est rare au Cap-Vert et les habitants doivent souvent marcher longtemps pour la trouver. La sobriété, un mot devenu d’actualité en Europe en 2022, est une composante essentielle du mode de vie cap-verdien.

Source d'eau à Santo Antao

Enfin, nous atteignons le Plateau de Norte qui s’étend jusqu’à la mer sur le flanc ouest de Santo Antao. Nous continuons le long d’une falaise vertigineuse qui devait être la bordure de la caldeira d’un ancien volcan. Nous devinons les vues plus que nous les voyons, car les nappes de brouillard se succèdent les unes après les autres.

Plateau de Norte

Nappes brouillard sur le Plateau de Norte

Pour l’heure du déjeuner, nous nous faisons une pause à un mirador tout neuf qui a été inauguré par le vice-premier ministre. Nous avons un peu de mal à imaginer comment il est arrivé, avec sa délégation, jusqu’ici ! À dos de mulet ? À pied ?

C’est enfin la descente. 910 m de dénivelé négatif par un splendide chemin en pierre. Le plus beau du Cap-Vert ! Nous croisons à mi-parcours une jeune femme arrêtée pour allaiter son bébé. Quel courage ! Sachant qu’elle est dans le sens de la montée pour simplement retourner chez elle depuis le village.

C’est avec plaisir que nous retrouvons notre maison d’hôtes un peu fourbu !

Descente depuis le Plateau de Norte

Randonnée d’Alta Mira vers la mer

Notre deuxième randonnée commence au village de Chã d’Orgueiro en haut de la vallée d’Alto Mira que nous descendrons jusqu’à la mer. L’intérêt de la balade est de voir les nombreuses plantations en terrasses qui s’étagent au-dessus d’un profond canyon. Encore une fois nous nous posons la question de savoir comment les Cap-Verdiens font pour cultiver dans des endroits aussi inaccessibles ?

Départ randonnée Alta Mira

La balade est longue, mais descend en pente relativement douce.

Vallée Alta Mira

Vallée Alta Mira

Au bout la mer se dévoile enfin ! Mais nous n’avons pas le temps de nous baigner, car il faut remonter de l’autre côté de la vallée jusqu’à la route qui est 200 m plus haut.

La mer au bout de la vallée d'Alta Mira

Notre aluguer nous attend pour nous ramener à Quinta Cochete, notre maison d’hôtes qui mérite d’être présentée !

Quinta Cochete : une maison d’hôtes d’exception à Chã do Morto

Pour pouvoir faire nos deux premières randonnées à Santo Antão nous avons été hébergé à la Quinta Cochete. Nous l’avions découverte lors de notre premier voyage et cela avait été un gros coup de cœur. Elle a été construite, à partir de rien, par un couple de retraités franco-suisse : Jacques et Dominique.

Le lieu, dans un ancien cratère, est magique. La décoration est digne d’AD Magazine. Le jardin a eu le temps de pousser depuis cinq ans et c’est un plaisir de s’y balader. Il est d’autant plus réussi que nous sommes dans une zone tropicale sèche et la gestion de l’eau particulièrement délicate.

Enfin, à Quinta Cochete, le couloir de nage, long de 20 mètres, est une invitation à la nage sportive ou à la détente. Nous en jouirons d’autant plus que sur les trois jours de notre séjour nous avons eu une journée complète de pluie. Un phénomène rare au Cap-Vert ! Alors tant qu’à être mouillé, nous en avons profité pour faire des longueurs au lieu de randonner.

Il est à noter que Jacques et Dominique ont un réel souci de développement durable. Ils attachent une grande importance à associer le village et ses habitants à la réussite de la maison d’hôtes.

Quinta Cochete
Salon Quinta Cochete
Quinta Cochete
Quinta Cochete
Vue depuis Quinta Cochete

La vallée de Paul

Pour notre deuxième étape sur Santo Antao, nous choisissons de retourner dans la vallée de Paul situé à l’est de l’ile. Pénétrer dans celle-ci c’est revenir dans un autre monde. La vallée est très verte avec plein de ruisseaux et de cascade. C’est une véritable oasis dans une ile plutôt aride et où l’eau est rare.

Vallée de Paul

L’Aldeia Manga

Nous dormons à l’Aldeia Manga, une auberge avec quelques cases en toit de chaume, noyée dans un immense jardin tropical. Une fois passé l’effet de surprise en rentrant dans la chambre que nous devons partager avec des araignées et de minuscules millepattes, nous nous y sentons bien. L’écolodge porte bien son nom !

Aldeia Manga

Une piscine s’offre également à nous, mais elle ressemble plus à une mare avec ses algues et ses poissons. Elle est tout à fait propice à la baignade, car purifiée naturellement sans produits chimiques. Après un instant d’hésitation, nous y passons un agréable moment en compagnie de poissons de petite taille qui viennent nous faire un peeling.

Aldeia Manga
Poissons nettoyeurs
Vue Aldeia Manga

Randonnée dans la vallée de Paul

Nous y restons deux nuits et une journée pour la découvrir à pied. La vallée est très escarpée avec de nombreux pics. Les terrasses s’étagent de partout avec des plantations de café, de bananiers, de Goyaviers, de cannes à sucre ou d’orangers. C’est un véritable jardin d’éden.

Vallée de Paul
Vallée de Paul
Elevage de porc
Cultures dans la vallée de Paul
Hameau dans la Vallée de Paul
Cultures en terrasse vallée Paul
Paysans dans la vallée de Paul
Réserve d'eau dans la vallée de Paul

Le sentier côtier de Ponta do Sol à Cruzinha

Ce sera la dernière randonnée de notre séjour cap-verdien. C’est la plus connue et toutes les agences la proposent. Nous y rencontrons quelques touristes, mais nous sommes encore loin du surtourisme. Cela pourrait cependant vite arriver. Il suffirait que le nombre de touristes double sur le chemin pour que l’impression de solitude qui fait le charme de Santo Antao disparaisse.

Depuis la vallée de Paul, notre taxi nous dépose à Ponta do Sol. Il emporte ensuite nos bagages à notre hôtel qui se situe à Cruzinha. Certes cette logistique a un coût (55 €), mais elle est facile à organiser.

Au Cap-Vert, tous les chauffeurs de taxi ou d’aluguer dont nous avons utilisé les services se sont révélés à la fois fiables et sympathiques. Pas besoin de marchander, car ils nous ont toujours proposé le prix juste sans chercher à nous arnaquer.

Ponta do Sol est une petite ville et un port de pêche de bout du monde. Cette impression est renforcée par la présence d’un aéroport désaffecté depuis les années 90. Comme à Brava les vents latéraux ont eu raison du seul aéroport de l’ile qui n’est maintenant accessible qu’en bateau depuis São Vicente.

Ponta do sol

Le superbe sentier côtier démarre depuis la porcherie de la ville ! Il est long de 16 km et sur la carte, où il suit la mer, il semble horizontal. Fausse impression ! À notre destination, nous aurons descendu et monté plus de 600 m. De vraies montagnes russes qui font que la randonnée est plutôt sportive. D’ailleurs, le plan affiché au début de la promenade nous l’indique bien.

Trajet randonnée côtière Santo Antao

À 3 km de Ponta do Sol, nous passons par le photogénique village de Fontainhas perché sur une arête rocheuse au milieu des cultures en terrasses. C’est un peu l’image d’Épinal que tout le monde retient du Cap-Vert.

Fontainhas
Cultures en terrasse
Cultures en terrasse

Nous continuons par un chemin de croix qui égrène les 14 stations de la Passion du Christ. La chaleur et la raideur de la montée sont une bonne mise en situation ! C’est la quatrième dimension qui manque aux films en 3D.

Chemin de croix

Chemin de croix

Après le chemin de croix nous traversons un autre joli village : Corvo. Il nous faut encore descendre puis remonter !

Corvo

À mi-parcours de la randonnée, nous atteignons le village de Formiguinhas. Pour y aller, les habitants doivent marcher deux heures et demi, que ce soit dans un sens ou l’autre, car il est inaccessible en voiture. C’est ça le Cap-Vert !

Nous avons la chance d’y trouver un bar qui ne paye pas de mine mais il est ombragé et la vue superbe. La bière et le coca sont plus que les bienvenus.

Au même moment que nous, arrive, dans le sens inverse, un couple de Suisses avec qui nous avions sympathisé à Quinta Cochete. Nous aurions voulu nous donner rendez-vous, nous n’y serions pas pris autrement ! C’est aussi le plaisir d’une destination encore peu courue où l’on revoit les mêmes touristes.

Formiguinhas

Puis nous reprenons notre chemin. La brise et les nuages atténuent agréablement la chaleur. Les vues sur l’océan sont vertigineuses. 

Sentier côtier Santo Antao

Nous traversons le hameau de Zaranhas abandonné à cause du manque d’eau. Une façon de nous rappeler que le Cap-Vert n’est pas un pays de cocagne et que les conditions de vie y sont dures.

Vers le hameau abandonné

Hameau abandonné

Le Palmeira da Cruz

Après notre longue randonnée nous rejoignons notre hôtel qui se situe juste après Cruzinha.

Le Palmeira da Cruz est notre troisième, et dernier, hébergement sur Santo Antao. Il a été créé, à partir de rien, par un couple de Belges qui sont tombés amoureux du Cap-Vert. En août 2022, il était encore en construction et nous sommes les premiers clients à pouvoir bénéficier de la splendide piscine à débordement.

Palmeira da Cruz

Notre case est luxueuse et le cadre du lodge avec au loin d’imposantes falaises est extraordinaire. Dany et Guy sont des hôtes très attentionnés. Le soir nous dinons en leur compagnie pendant qu’ils nous racontent l’histoire de la construction de leur écolodge. Une pépite en devenir !

Le petit port de pêche de Cruzinha

L’hôtel se site tout près de Cruzinha. L‘ambiance est restée authentique et pas du tout touristique.

Port de Cruzinha

Pour notre dernière journée nous allons nous y promener et en profitons pour déjeuner dans un petit restaurant du village. Le repas composé d’une Cachupa, une sorte de ragout véritable plat national, pour moi et de spaghetti aux fruits de mer pour mon conjoint est simple et bon. Par contre, nous devons attendre une heure avant d’être servi !

Nous aurions du commander avant d’aller nous promener puis revenir déjeuner. En effet, dans ces petits restaurants de village rien n’est préparé à l’avance. Après trois semaines au Cap-vert, nous l’avions déjà oublié !

Cachupa

Cruzinha est très tranquille. On en fait vite le tour.

Des petites criques nous tentent bien pour aller nous baigner, mais la mer semble trop agitée et dangereuse. Nous retournons pour un dernier moment de repos au Palmeira da Cruz.

Cruzinha

Port de Cruzinha

Fin du séjour sur Santa Antao mais déjà une envie d’y revenir !

Notre séjour sur Santo Antao était notre deuxième visite sur l’ile et nous sommes ravis d’y être retournés.

En huit jours, nous n’avons pu randonner que sur une petite partie des sentiers qu’offre l’ile.

Nous aurions pu, par exemple, retourner à Tarrafal de Monte Trigo qui est un agréable petit village de pécheur et une magnifique plage que nous avions visité en 2017. A l’époque, il fallait emprunter une mauvaise piste. Depuis, une superbe route pavée a été construite.

Nous avions fait un chouette sortie en bateau avec des pêcheurs.

Tarrafal de Monte Trigo

Pêcheur à Tarrafale de Monte Trigo

La météo nous a aussi empéché d’aller dans le centre de l’ile vers le pico da Cruz à 1585 m. De là nous aurions pu faire de chouettes randonnées. Ce sera pour une autre fois !

Route de la traversée à Santo Antao

Si vous n’avez qu’une ile à visiter au Cap-Vert, Santo Antao est certainement celle qu’il faut choisir.

Les paysages sont somptueux, les randonnées fabuleuses et les gens conviviaux. Enfin, l’offre d’hébergement est vaste et de qualité. Les trois hébergements que  nous avons sélectionnés étaient de charme et de grande qualité.

Un dernier point : On nous a dit lors de notre dernier séjour que le gouvernement cap-verdien avait de grandes ambitions pour développer le tourisme à Santo Antao. L’ile est un joyau, mais fragile et elle ne pourra jamais accueillir des hordes de touristes comme à Ilha do Sal ou Boa Vista. Espérons que le Cap-Vert en aura bien conscience.

Coucher soleil Palmeira da Cruz

Un long trajet de retour vers la France

Après ces trois semaines de découverte du Cap-Vert, c’est le retour en France. Mais il n’est pas direct et il faut compter deux jours complets de voyage. Le matin, notre chauffeur de taxi vient nous chercher à Palmeira da Cruz pour nous emmener au port de Porto Novo.

Nous passons par la route côtière de l’est depuis Ribeira Grande. Elle est spectaculaire avec de belles falaises qui plongent vers la mer.

Vers Ribeira da Grande

Côte est de Santo Antao

Puis, nous reprenons le bateau pour aller dormir une nuit à Mindelo.

Retour en France avec TAP Air Portugal

Le lendemain, nous nous envolons avec TAP Air Portugal via Lisbonne.

Mais ce jour là, à cause des conditions météo, nous devons faire une escale technique à Ilho do Sal. En effet, la piste de l’aéroport de Césaria Evora est trop courte pour décoller avec un plein de kérosène permettant un vol direct jusqu’à Lisbonne. 

Nous arrivons donc avec deux heures de retard à Lisbonne. Heureusement nous avions prévu une correspondance confortable de près de quatre heures. Nous sommes restés zen !

Ce n’est pas le cas d’autres touristes assis à côté de nous dans l’avion. Leur agence avait choisi pour eux un trajet avec une correspondance de seulement une heure. Du coup, on les a sentis stressés ne maîtrisant pas comment ils allaient continuer leur voyage vers Paris. Nous saurons, plus tard, qu’ils auront dû attendre plus d’une heure à un comptoir d’Air Portugal pour se voir proposer un re-routing sur un vol du lendemain et une nuit dans un hôtel périphérique de Lisbonne sans leurs bagages !

D’où mon conseil d’éviter, autant que faire se peut, les correspondances trop courtes qui sont source de stress.

Air Portugal

Commentaires

7 Commentaires 

  1. Bravo, tres bien faites 🙂

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      • Votre narratif est très instructif, très bien construit avec de très belles photos. C est sûr je vais m en inspirer pour concocter notre voyage au cap vert au mois de mai. Nous ne voulons pas être trop gourmands en visites de nombre d îles, mais profiter pleinement de ces lieux magiques. Santo Anteo me semble donc incontournable mais sur 15 jours nous irons aussi certainement sur Sao Vincente et pour moi quelques jours de balnéaire. Dans les cas un grand bravo
        Christine

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        • Merci beaucoup Christine. N’hésitez pas à me raconter votre voyage à votre retour.

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  2. Merci beaucoup pour ce blog très intéressant et instructif.
    J’aurais cependant une question supplémentaire sur vos déplacements.
    Si je vous ai bien lu, vous avez utilisé la location de voiture sur Sao Vicente. Pourriez-vous m’indiquer le lieu de la location ainsi que les tarifs.
    Sur Santo Antao, vous avez utilisé des taxis et des aluguers. Est-ce qu’ils sont faciles à trouver et même question, une idée des tarifs pratiqués?
    Merci beaucoup.

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    • Bonjour Alain,

      Oui louer une voiture à Sao Vicente et trouver des taxis ou aluguer à Santo Antao est facile. Si vous interrogez l’hôtel ou la maison d’hôtes où vous logez ils sauront vous orienter vers quelqu’un de confiance. Les prix sont assez élevés. Mais ils sont justes dans le sens où nous n’avons jamais eu l’impression que l’on essayait de nous faire payer plus que nécessaire.
      Je donne tous les prix dans cet article : https://travels-of-a-life.com/voyagiste-ou-independant/

      Cordialement
      Jacques

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  3. Merci ! Très instructif !
    Je me lance dans l’organisation pour une vingtaine de jours à cheval sur fin avril mai avec une large part dédiée à San Antao sur vos conseils.
    Merci encore

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