Land-trip aux Canaries : De Fuerteventura à Lanzarote (2/2)
Pendant longtemps s’il y a bien une destination où je me refusais d’aller c’étaient les Canaries. J’en avais une image désastreuse de tourisme de masse avec des hôtels clubs à perte de vue.
Et pourtant il existe un autre visage des Canaries, authentique, sauvage, passionant que je vous propose de découvrir à travers un grand périple qui va nous amener de Tenerife à Lanzarote en passant par la Grande Canarie et Fuerteventura.
Dans cet article je vous raconte la deuxième partie du voyage : de Fuerteventura à Lanzarote
Cet article est la deuxième partie d’un land-trip, des îles Canaries d’ouest en est :
Je raconte dans un premier article la découverte de Tenerife puis de la Grande Canarie.
Nous continuons maintenant le voyage à Fuerteventura avant de terminer par Lanzarote.
J’ai également écrit un article de réflexion sur le double visage du tourisme aux Canaries.
Notre land-trip aux Canaries
- Jour 1 : Paris — Tenerife Nord via Madrid en avion et hébergement à Taganana (4 nuits)
- Jours 2 à 4 : Visite du nord-est de l’ile
- Jour 5 : Traversée de l’ile par le parc du Teide et hébergement à Masca (5 nuits)
- Jours 6 à 9 : Visite de l’ouest de l’ile
- Jour 10 : Transfert vers Grande Canarie en avion et hébergement à Maspalomas (7 nuits)
- Jours 10 à 16 : Alternance d’excursions dans l’ile et de journées repos
- Jour 17 : Transfert vers Fuerteventura en ferry, visite de Playa de Cofete et hébergement à Sotavento (2 nuits)
- Jour 18 : Sotavento
- Jour 19 : Sotavento vers Morro Jable par la FV-30 et hébergement à Morro Jable (2 nuits)
- Jour 20 : Morro Jable
- Jour 21 : Transfert vers Lanzarote en ferry et hébergement près d’Haría (5 nuits)
- Jours 22 à 25 : Découverte de Lanzarote
- Jour 26 : Lanzarote Paris en avion via Madrid
Je vous donne également mes conseils pratiques pour organiser votre propre voyage.
Tous les textes en couleur corail indiquent un lien interne ou externe.
Fuerteventura : l’ile aride et ventée
Nous embarquons dans l’immense port de Las Palmas sur un vieux ferry un peu rouillé des Navieras Armas, « le Volcán de Tamasite » qui lui donne un charme un peu vintage. Il nous emmènera en trois heures trente à Fuerteventura.
Nous aurions pu prendre le fast ferry ultra-moderne de la compagnie Fred Olsen qui faisait le trajet en deux heures. Mais nous préférons le vieux bateau qui permet de se balader sur de nombreuses coursives extérieures.
L’expérience du fast ferry est trop semblable à l’aérien. On s’assied dans son fauteuil et on patiente ! Malheureusement, il semble que désormais seuls les fast ferry fonctionnent sur cette ligne. Le progrès n’a pas toujours que du bon…
A Fuerteventura, nous débarquons dans un tout petit port au sud de l’ile près de Morro Jable. Une nouvelle voiture de location nous y attend.
Fuerteventura est une ile tout en longueur. Nous allons la remonter du sud au nord. Nous dormirons deux nuits à Sotavento, dans le sud, et deux nuits à Corralejo, dans le nord.
L’hôtel Innside à Sotavento
En sortant du ferry nous filons vers notre premier hébergement à Fuerteventura : l’hôtel Innside de la chaine Melia.
Ce sera notre seule expérience de grand hôtel pour touristes aux Canaries car, le reste du temps, nous avons privilégié les gites ou le logement chez l’habitant.
Nous l’avons choisi car l’hôtel lui-même est une petite structure à l’échelle canarienne. Le prix des chambres est relativement élevé, autour de 150 à 200 euros la nuit, mais le service de bon niveau est réputé.
Nous avons une vue de notre chambre sur l’immensité de la plage qui est spectaculaire.
L’immense plage de Sotavento
Au sud de l’hôtel, nous réalisons une grande balade à pied le long de la plage de Sotavento qui est absolument immense. Elle s’étend sur un dizaine de kilomètres et, à marée basse, sa largeur est de plusieurs centaines de mètres.
Par contre, nous ne pouvons étendre notre serviette de bain car le vent souffle fort. C’est l’occasion de faire un longue balade sur la plage pour aller observer le spectacle des kitesurfeurs.
la Playa de Cofete et son mystérieux manoir
Le deuxième jour de notre séjour à Fuerteventura nous décidons de revenir à l’extrémité sud vers la playa de Cofete.
Son accès est difficile, par une mauvaise piste, à environ une heure de trajet depuis le port. Heureusement nous avons un 4×4.
Après avoir franchi un col, nous plongeons, littéralement, vers la Playa de Cofete où se situe également un petit hameau. C’est l’endroit le plus réputé de Fuerteventura grâce à son cadre spectaculaire. Mais nous ne sommes pas gâtés par la météo qui est très grise et les photos ne rendent pas bien la majesté du site.
Nous découvrons une côte immense, austère et balayée par les vents. Elle se prête plus à une longue balade le long de la mer qu’à la baignade qui nous semble dangereuse.
Un étrange manoir surplombe, de façon assez sinistre, la plage : la casa Winter. Elle a été construite par un Allemand, Gustav Winter, et son usage reste très mystérieux : repère de nazis ? Lieu de tortures ? Ou simple maison de vacances ? Aucune de ces rumeurs n’a pu être confirmée.
la cité balnéaire de Morro Jable :
Après notre balade sur la plage de Cofete, nous revenons sur nos pas et nous arrêtons, en chemin, pour visiter la cité balnéaire de Morro Jable qui est très décriée, notamment par le guide du routard. Notre avis est plus nuancé. Certes, de nombreuses résidences hôtelières ont été construites le long de la plage, mais le village de Morro Jable est plutôt sympathique.
Après Playa de Cofete, elle nous semble même bien rieuse et agréable !
Sa dimension demeure encore raisonnable et il doit y faire bon rester quelques jours. Sa situation méridionale la protège bien du vent. C’est le seul endroit à Fuerteventura où nous avons pu vraiment prendre plaisir à séjourner sur la plage.
Un petit détail intéressant ! Les Anglais apprécient Tenerife, mais Fuerteventura est l’ile préférée des Allemands ! Pour quelle raison ? Peut-être à cause de ses plages immenses qui rappellent celles de la Baltique ?
Puis nous retournons à l’hôtel Innside pour une deuxième nuit.
La route FV-30 panoramique vers le nord
Le lendemain nous continuons notre périple vers le nord de l’ile par une route montagneuse, la FV-30. La traversée de l’ile représente seulement 120 km. Mais nous allons prendre une grand journée pour bien profiter de nos étapes car nous ferons des détours vers la côte pour visiter quelques villages de pécheurs.
Le premier village où nous nous arrêtons est la Pared. Sa plage de sable noir et sa côte rocheuse lui donne un air sévère.
Sur la FV-30, nous avons malheureusement une météo plutôt nuageuse qui ne met pas en valeur l’ile. Comme Fuerteventura est très aride, cela donne une ambiance, à l’intérieur des terres, assez triste.
Le deuxième village au bord de la mer que nous visitons est Ajuy qui est le plus intéressant de la journée.
Il est connu pour ses grottes au nord du village. Celles-ci doivent leur origine au volcanisme de l’ile. Plus récemment, le lieu a servi pour extraire de la chaux. On voit encore les anciennes installations industrielles.
La côte occidentale de Fuerteventura est brute avec peu de végétation. On comprend pourquoi les promoteurs ne l’ont pas investi avec des complexes hôteliers. En contrepartie ces villages de pécheurs sont restés authentiques.
Àprès Ajuy nous retournons dans l’intérieur des terres pour visiter le fameux village de Betancuria qui est considéré comme le plus beau de l’ile.
Tout petit avec ses deux rues autour de la jolie église de Santa Maria, il ne nous a pas vraiment charmé. Teror à Grande Canarie ou Masca à Tenerife sont autrement plus intéressants.
Le dernier village de pécheurs que nous visitons en remontant vers le nord est Puertito de los Molinos. Son restaurant Las Bohemias del Amor est plutôt folklo et tout droit sorti de la période hippie !
Corralejo : une cité balnéaire bon enfant
Nous atteignons Corralejo en fin de journée et c’est une bonne surprise ! Certes la ville est très touristique, mais la partie à côté du port est agréable avec ses ruelles, ses cafés et ses restaurants. Nous logeons dans un petit hôtel à l’architecture design, La Marquesina, qui surplombe la playa Corralejo.
Nous dinons à la taverna Fogalera, un très bon restaurant italien. Les plats sont très bien présentés et savoureux. Nous apprécions d’autant plus qu’au même moment les restaurants étaient fermés en France.
Le soir la foule envahit le quartier piétonnier. Comme souvent aux Canaries, elle est bon enfant et populaire.
Nous aurions eu plus de temps nous serions allés visiter l’ile de Lobos qui est une jolie réserve naturelle. Mais attention, l’accès est limité, avec un quota journalier de visiteurs, et il faut faire une demande sur le site Isla Lobos un peu à l’avance.
Visite du nord de Fuerteventura
Avant de quitter Fuerteventura nous profitons d’une dernière journée pour faire une boucle en voiture autour de Corralejo.
Nous commençons par le village d’El Cotillo. Les maisons de pêcheurs, progressivement, laissent la place à des petits hôtels, mais le tourisme est encore peu développé.
Juste à côté se trouve la très belle plage del Castillo peu fréquentée, car très ventée.
Puis nous poussons jusqu’au phare del Tóston perdu dans une immensité aride. Comme souvent à Fuertevenura l’environnement nous semble cependant dur.
Avant de rejoindre les fameuses dunes de Corralejo, nous nous arrêtons dans le village de la Oliva qui fut un temps la capitale de l’ile.
Nous avons été très intéressés par la visite de la maison des colonels. C’est une belle demeure du XVIIIe au pied d’un ancien volcan qui fut habité par les colonels qui étaient les vrais maitres de l’ile loin de l’Espagne.
Une route côtière borde les dunes jusqu’à Corralejo. Elles sont semblables à celles de Maspalomas, mais la présence de la route et de deux énormes hôtels rompt la grâce du lieu.
De plus, lors de notre passage, le vent soufflait très fort et il était impossible de s’allonger sur la plage avec le sable qui nous fouettait le visage. la vidéo ci-dessous est assez éloquente !
Fuerteventura : un île qui se mérite
On ne tombe pas aussi facilement sous son charme comme avec les autres iles des Canaries. Lors de notre séjour le vent était particulièrement fort et la météo, surtout dans l’intérieur des terres, plutôt nuageuse.
Nous conseillons malgré tout sa visite, car elle permet de mieux appréhender la diversité de l’archipel. En restant plus longtemps nous l’aurions, peut-être, appris à mieux l’apprécier ?
Le lendemain nous partons pour Lanzarote, une ile exceptionnelle qui terminera en beauté notre périple canarien !
Lanzarote : l’ile aux 100 volcans
Plusieurs ferrys quotidiens relient Corralejo, à Fuerteventura, à Playas Blancas, sur l’ile de Lanzarote, en seulement 30 minutes. Nous choisissons d’emprunter le « Don Juan » de la compagnie Lineas Romero, car c’est le plus petit bateau !
L’approche par la mer nous donne une vision plutôt sympathique de Lanzarote et de Playas Blancas, car les bâtiments sont tous de faible hauteur et d’une couleur blanche homogène.
Une petite île facile à découvrir
Lanzarote est une petite ile, avec un relief plutôt plat et peu de trafic routier. D’une extrémité à l’autre, il faut à peine heure pour la parcourir.
Il est donc tout à fait possible de ne sélectionner qu’un seul hébergement pour l’ensemble de son séjour. C’est ce que nous faisons.
L’offre, tant en hôtels ou locations, est très importante et le choix n’est pas évident. Nous sélectionnons un logement, pas loin d’Haria, dans le nord de l’île qui est réputé plus sauvage. Notre voiture de location se trouve juste au débarcadère du ferry, aussi nous nous y rendons directement.
Notre logement au pied du volcan Corona
C’est un peu par hasard que nous avions opté pour cette maison toute en pierres au pied du volcan Corona. Elle est isolée et accessible que par un chemin en terre. C’est ce qui nous avait séduit dans sa description !
En arrivant, c’est un coup de foudre ! La vue est superbe et l’intérieur joliment décoré avec un splendide piano à queue. C’était la maison de la maman du propriétaire anglo-espagnol qui était chanteuse lyrique. Nous nous y sentons tout de suite chez nous.
La découverte de Lanzarote
L’ile n’est pas très grande et plus plate que Tenerife ou Grande Canarie. Tout est facilement accessible en voiture. Pas besoin de définir de circuit à l’avance.
Nous concernant nous allons la découvrir région par région : d’abord le nord, puis le centre et le sud. Le parc national Timanfaya sera le point d’orgue de notre découverte de Lanzarote qui fera l’objet d’une excursion à part.
Le nord sauvage de l’ile de Lanzarote
Notre hébergement se situant dans le nord de l’ile c’est donc logiquement par-là que nous commençons notre découverte.
Nous sommes juste à côté du mignon village de Haria qu’il est agréable de parcourir avec ses maisons blanchies à la chaux si typique de Lanzarote et son cadre de montagnes. Le vert lumineux de la végétation ressort admirablement bien sur la terre noire volcanique.
Au nord, nous nous rendons au mirador del Rio. De là, une belle route part en surplomb avec un magnifique panorama sur l’ile de la Graciosa. C’est certainement la partie la plus spectaculaire de l’ile. Un chemin permet de rejoindre la playa del Risca. Nous l’avons emprunté sur sa portion supérieure pour bien profiter des paysages.
La route en direction de Maguez est une succession de jolis points de vue sur la côte et de points de départ pour de nombreuses balades à pied.
Dans le nord, nous découvrons aussi les impressionnants tunnels de lave.
Cueva de los Verdes est le plus sauvage. Il se visite en groupes avec un guide. La lave en se refroidissant en plusieurs temps a créé des sillons parfois de plusieurs kilomètres jusqu’à la mer.
Juste à côté de Cueva de los Verdes, se trouve Jameos del Agua.
Jameos del Agua est à la fois une piscine et un restaurant magnifiquement revisités par César Manrique dans des tunnels de lave.
César Manrique a joué un rôle clé pour Lanzarote. C’est un artiste peintre-sculpteur qui a réussi à imposer des règles architecturales à toute l’ile de Lanzarote. Il s’est battu, avec succès, pour que le tourisme de masse reste modéré à Lanzarote. Un grand monsieur, que l’on imagine aussi autoritaire, dont la présence est visible un peu partout sur l’ile.
Dans le nord de l’île, sur la côte est, se situe un endroit étonnant : Charco del Palo, un village naturiste créée dans les années 60 par un Allemand.
Aujourd’hui, il est un peu tombé en désuétude, mais l’esprit initial est resté. À savoir, que vous pouvez vous y promener nu, ou non, selon votre envie et dans le plus grand respect des uns envers les autres. Rien à voir avec les centres naturistes tels qu’ils existent en France et qui sont plus exclusifs vis-à-vis des textiles.
À Charco del Palo, la côte rocheuse est belle et sauvage et on y trouve plusieurs criques avec des piscines naturelles pour se baigner tout en étant protégé de la houle.
L’endroit étant relativement proche de là où nous résidons, c’est là où nous allons nous baigner après nos balades.
Le centre viticole de l’ile de Lanzarote
Teguise, l’ancienne capitale de la ville, se situe en plein centre. Elle ressemble à un village de l’Espagne continentale qui se serait égaré sur une ile africaine. Nous nous baladons dans de jolies rues pavées autour de l’église. Les guides recommandent d’y aller lors du marché dominical. Je ne suis pas forcément d’accord, car celui-ci est devenu très touristique et le village perd l’authenticité que l’on retrouve encore le reste de la semaine.
Un peu plus loin, la plage de Caleta de Famara est réputée avec les kitesurfeurs. La plage est belle, immense, mais aussi austère.
Lanzarote est connue pour son vin !
Au sud de Teguise, la terre est très propice à la culture de la vigne, mais le vent oblige à la protéger avec des petits murets en pierre. Du coup, l’exploitation demeure très artisanale, mais les vignobles sont esthétiques.
Le sud balnéaire de l’ile de Lanzarote
Lors de notre séjour nous sommes retournés à Playas Blancas, où nous avions débarqué de Fuerteventura. Bien que la cité balnéaire se soit beaucoup étendue son centre reste agréable pour se promener. Les restaurants, plutôt touristiques, se prêtent plus pour prendre un verre que s’y restaurer.
Pas loin, nous avons été à la plage de Papagayo, à l’extrémité sud de Lanzarote. C’est la plus belle de l’ile dans une zone protégée : le monument naturel de los Ajaches. On y accède par une piste avec un péage. Comme elle est très scénique, sa fréquentation est importante.
Heureusement de part et d’autre de la péninsule nous en trouvons d’autres immenses et désertes. Comme à Fuerteventura le vent souffle fort et il faut être prudent pour se baigner.
Dans le sud, nous avons également été à El Golfo un joli petit village de pécheurs. Sur le chemin nous découvrons de jolies salines.
Un sentier de randonnée part en direction du nord à travers un champ de lave qui longe le parc national de Timanfaya. Nous l’empruntons sur une petite partie.
Nous avons fait, cependant, l’impasse sur Puerto del Carmen qui est la grande station balnéaire de l’ile. Elle reste toutefois bien sage par rapport au sud de Tenerife, mais retrouver une ambiance touristique à Lanzarote ne nous a pas tenté.
Le spectaculaire Parque Nacional Timanfaya
« Last but not least ». L’un des attraits de Lanzarote est de pouvoir mieux comprendre le volcanisme des Canaries avec la visite du Parque Nacional Timanfaya.
Il faut savoir que Lanzarote est recouverte sur les trois quarts de son territoire de lave produite par plus de 100 volcans et 300 cratères. Impressionnant !
La dernière éruption majeure de l’ile remonte à 1730 et a duré 6 ans. C’est l’une des plus importantes de ces précédents siècles. Imaginez 8 millions de mètres cubes de lave ont été déversés ! Les Canariens ont décidé de préserver l’endroit de l’éruption et d’en faire un parc national. Le lieu est donc unique et offre des paysages absolument extraordinaires.
Cependant, l’accès est extrêmement réglementé. La LZ-67 est la seule route qui traverse le parc et il est difficile de s’arrêter et encore moins de s’y promener puisque c’est interdit pour protéger un environnement très fragile.
Pour voir les volcans de près, la plupart des touristes se rendent au restaurant El Diablo. De là partent régulièrement des bus pour un tour de 45′. Nous ne l’avons pas fait, car la perspective d’une découverte type d’attraction Disneyland ne nous attirait pas trop. Si cela vous tente, allez-y très tôt pour éviter la foule, car c’est de loin l’attrait touristique la plus populaire de l’ile.
Nous avons préféré une alternative autrement plus séduisante : une randonnée de 3 heures depuis le village de Yaiza. Celle-ci est guidée, en anglais ou espagnol, et avec des groupes limités à 8 personnes. L’impression est fantastique de marcher dans ses paysages de début du monde. Par contre, il faut réserver le plus tôt possible sur le site des parcs nationaux, car les tours sont vite complets.
La visite de Lanzarote permet de comprendre ce que c’est de vivre près des volcans. Du jour au lendemain, les habitants peuvent tout perdre. C’est qu’ont expérimenté certains d’entre eux en 2021 sur l’ile de la Palma.
Lanzarote : l’ile design
Lanzarote était la quatrième île, et dernière, de notre périple Canarien.
Comme Fuerteventura elle présente un paysage austère fruit de nombreuses éruptions volcaniques au fil de son histoire. Pourtant, nous avons rarement vu un endroit aussi harmonieux au cours de nos voyages. À tel point, que l’on peut qualifier Lanzarote d’ile « design » !
Nous avons trouvé que les maisons blanches, avec leurs volets bleus ou verts, s’intègrent parfaitement dans le paysage volcanique un peu rude de l’ile. Même dans le sud très touristique de l’ile, les hôtels et les résidences hôtelières restent à une hauteur raisonnable. C’est partout un régal pour les yeux ! Nous avons eu un coup de foudre pour cette île.
Fin du périple canarien : l’heure du bilan !
Le land-trip touche à sa fin. Il ne nous reste plus qu’à rentrer en France et faire le bilan de ce voyage.
Dans ma vie, j’ai fait des voyages plus exotiques et extraordinaires comme la traversée de Douchanbé à Almaty. J’aurais pu penser que les Canaries seraient fades en comparaison. Mes voyages dans l’archipel m’ont convaincu du contraire. Elles méritent votre visite !
Le voyage que je vous ai présenté dure presque un mois. C’est une belle approche que je vous conseille. Si vous avez moins de temps, vous pouvez tout à fait ne visiter qu’une ile ou deux.
Par rapport au périple proposé, nous recommanderions de rester trois à quatre jours de plus à Tenerife afin de mieux explorer le Teide et la région autour de Puerto de la Cruz. Et si vous avez encore plus de temps, chacune des îles proposées mérite de plus longs séjours que ce que nous avons pu faire.
Quant à nous, nous avons encore des iles à découvrir : La Palma, El Hierro et la Gomera. De plus, nous sommes aussi certains de retourner, un jour ou l’autre, à Tenerife, Grande Canarie et Lanzarote car ces îles nous ont vraiment plu !
De futurs beaux voyages en perspective !
Conseils pratiques pour votre voyage aux Canaries !
L’offre aérienne depuis l’Europe est importante mais pas toujours depuis la France. Il se pourrait que vous soyez obligé de transiter à Madrid.
Pour les trajets inter-iles prenez de préférence un ferry. Les deux principales compagnies sont Naviera Armas ou Fred Olsen. La deuxième est plus réputée.
Pour les trajets en avion, vous pouvez choisir également entre deux compagnies :
Louer une voiture aux Canaries est indispensable et facile. Nous avons utilisé à chaque fois Cicar, qui est présent partout et offre des tarifs vraiment tout compris sans franchise d’assurance. Nous en avons toujours été très content.
L’offre d’hébergement est très vaste et à tous les prix. Je vous ai indiqué, dans mon récit, les endroits où nous avons dormi dans chacune des îles que nous avons visité. Ce sont des choix que nous avons apprécié et que nous recommandons.
Mais vos besoins sont peut-être différents des nôtres ? Aussi n’hésitez pas à chercher par vous-mêmes en vous inspirant de mon article sur comment choisir votre Airbnb.
Airbnb : comment trouver les meilleurs hébergements ?
Mes conseils s’appliquent aussi sur Booking.com qui est aussi très utile aux Canaries
La météo officielle est aemet.es
L’office du tourisme des iles Canaries est un bon portail d’information pour préparer votre voyage
Ma sélection de blogs :
Les blogs sur les voyages aux Canaries sont nombreux, mais peu m’ont séduit. Les photos, avec l’inévitable blogueuse à la chevelure abondante photographiée de dos dans un paysage sublime, sont belles mais les articles souvent creux.
Voici ma sélection :
Frédéric est un belge amoureux de Lanzarote. Son blog, 100 % dédié à cette ile, est une mine d’information
« The lsland list » est un projet lancé par des amis, Richard et Mélanie. Leur blog se veut une source d’inspiration pour vos voyages dans les iles européennes. Leur article sur Lanzarote vous donnera envie d’y aller !
A Tenerife, le blog de mi-fugue mi-raison a l’avantage que notre couple de blogueur y a séjourné deux mois. Ils connaissent bien l’ile.
Fabienne et Benoit sont un couple de nomades suisses. Leur blog sur la Grande Canarie est riche d’idées de randonnée.
Enfin le blog de Xavier et Florence sur Fuerteventura m’a plu avec ses jolies photos aériennes.
¡Buen viaje!
Bon voyage !
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