Voyage en Eurostar, ex-Thalys : sur les traces de l’Etoile du Nord

Lors de mon séjour de cinq ans à Amsterdam, j’ai eu la possibilité de voyager plus d’une centaine de fois sur Thalys, devenu Eurostar le 1er octobre 2023, et j’en suis devenu un grand fan bien que j’ai travaillé pour une compagnie aérienne pendant plus de 30 ans !

J’ai donc eu envie de vous faire découvrir cette belle compagnie ferroviaire.

 

De Paris Gare du nord à Amsterdam Centraal

Pour ce faire, je me suis dit que le mieux serait de faire comme si je vous emmenais en voyage de Paris à Amsterdam. Imaginez que nous sommes un lundi matin et que nous nous donnions rendez-vous à la gare du Nord.

Tout au long du trajet, nous ferons comme si nous découvrions ensemble le service Eurostar ex-Thalys. J’en profiterai également pour vous donner plus de détails sur son histoire et les gares que nous traversons : Bruxelles puis Anvers, Rotterdam, Schiphol et enfin Amsterdam. Elles sont toutes dignes d’intérêt.

Vous pouvez visualiser notre parcours et son horaire sur la carte ci-dessous :

Tous les textes en couleur corail indiquent un lien interne ou externe.

Carte trajet Thalys Paris à Amsterdam

Départ de la Gare du Nord de Paris à 8 h 25

Rendez-vous au salon Thalys

Notre voyage commence à la gare du nord de Paris. Étant un peu en avance, nous nous rendons au lounge réservé aux passagers en classe « Premium » ou fidélisés. Celui-ci, de manière surprenante, est situé à une centaine de mètres en dehors de la gare. Nous prenons un café ou un thé et en profitons pour télécharger la presse offerte par Eurostar ex-Thalys sur nos tablettes. Le salon est petit et simple, mais il permet d’échapper à la cohue de la gare du Nord.

Salon Thalys à Paris

Une gare injustement décriée

Mais il est bientôt l’heure du départ. Avant que nous rentrions dans la gare, je souhaite attirer votre attention sur sa belle façade monumentale et ses treize statues qui représentent les grandes villes desservies comme Bruxelles ou Amsterdam.

Je crois que vous allez me dire que la gare du Nord est réputée sale et désorganisée. Je vous rétorquerai qu’elle accueille près de 300 millions de passagers par an et, à ce titre, elle est l’une des gares les plus fréquentées du monde. Sachant ça et pour la traverser très souvent j’ai un jugement moins sévère. Je la trouve plutôt fonctionnelle avec une bonne interconnexion avec le métro et le RER.

Facade extérieure de la gare du Nord à Paris

Un peu d’histoire avant de débuter notre voyage

Une fois à l’intérieur, je vous fais admirer l’immense verrière qui est la même qu’en 1927. C’est à cette époque que la Compagnie des Wagons-Lits inaugura une liaison directe de Paris à Amsterdam avec les prestigieuses voitures de luxe Pullman. Le train surnommé « l’Étoile du Nord » mettait environ 8 heures pour franchir la distance dans un grand confort.

L'Etoile du Nord en 1927
Affiche publicitaire L'Etoile du Nord

Autrefois, vous pouviez voyager de nuit entre Paris et Amsterdam dans le confort douillet d’une voiture-lit. De nos jours, pour un rendez-vous à Amsterdam à 10 h, vous devez prendre le Thalys de 6 h 13 ou partir la veille. Pas très cool !

A l’époque, en 1956 vous auriez consulté le Chaix pour choisir votre horaire.

Horaires Paris Amsterdam en 1956

Puis, en 1957, les TEE (Trans Europe Express), une version plus moderne des trains de luxe firent leur apparition. Il y en avait deux : « Étoile du Nord » et « Île-de-France » qui circulèrent en miroir avec un départ le matin et un le soir dans les deux sens. Le temps de parcours fut progressivement réduit jusqu’à seulement 5 h 5 dans les années 80.

À bord, le grand plaisir était de se rendre à la voiture-restaurant pour un diner gastronomique servi sur des nappes blanches dans de la vaisselle en porcelaine. Le trajet était long, mais d’un grand confort. Les formalités de contrôles de frontières, encore très présentes en Europe, se faisaient dans le train. Grâce à la création de l’Espace Schengen, nous avons oublié ce désagrément !

Penser à cette époque nous donne un peu de nostalgie. Mais revenons au moment présent et à notre voyage !

Verrière de la gare du Nord à Paris

Il est temps d’embarquer!

Nous nous faufilons dans la foule jusqu’au quai n° 8 d’où se situe notre Eurostar ex-Thalys. Le départ est prévu à l’heure, mais la rame n’arrive en général que quelques minutes avant.

Après l’attaque terroriste avortée de 2015, les autorités on mit en place un contrôle de sécurité. Des passagers avaient maitrisé un homme très lourdement armé avant qu’il ne commette un massacre. Clint Eastwood a raconté l’histoire dans « Le 15 h 17 pour Paris ». Mais faire passer, sur un quai de gare, plusieurs centaines, de passagers sous des portiques de détection d’armes et scanner leurs bagages s’est vite révélé compliqué. Depuis, je suppose que d’autres mesures de sécurité plus discrètes ont dû être mises en place, car les contrôles ont disparu.

De Paris à Bruxelles — 264 km en 1 h 22

À bord de la classe «Premium»

Cette fois-ci, j’ai choisi de nous faire voyager en classe « Premium ». C’est ce que propose de mieux Eurostar ex-Thalys.

La cabine est dans les tonalités bordeaux et rouges. Le tissu en velours et la moquette épaisse procurent un sentiment cosy et haut de gamme. Certes, le velours est un peu usé, mais cela lui donne un côté vintage que j’aime bien. Mais d’ici quelques années, toutes les rames prendront un coup de jeune avec une profonde rénovation dont je parle dans un autre article : « Thalys devient Eurostar : mon analyse du point de vue marque et client ».

La cabine « Premium » est très confortable. Les fauteuils moelleux et spacieux sont disposés soient en carré, duo ou solo.

Intérieur classe Premium Thalys

En ce lundi matin, la grande majorité des voyageurs autour de nous sont des femmes et hommes d’affaires français(es) en partance pour Bruxelles. Les liens économiques entre les deux capitales francophones sont importants puisque notre voisin d’outre-Quiévrain est notre cinquième partenaire commercial.

Contrairement à l’avion, le temps « utile » commence dès que l’on se trouve à bord. Lorsque je bossais à Amsterdam, je me rendais souvent à Paris avec mon équipe pour des réunions avec notre agence de publicité. Nous apprécions l’Eurostar ex-Thalys pour sa quiétude favorable au travail, au repos ou des moments de convivialité. De plus, le wifi est maintenant tout à fait performant.

Petit-déjeuner en classe «Premium»

Juste après notre départ, le steward vient nous accueillir avec une serviette rafraichissante puis nous apporte un petit-déjeuner. Celui-ci est simple, mais plutôt complet. Plus tard dans la journée, nous aurions eu un repas léger froid avec un verre de vin ou de bière. Eurostar ex-Thalys fait partie du club des rares compagnies ferroviaires européennes à offrir une telle prestation.

Petit-dejeuner à bord de Thalys
Repas à bord de Thalys

Le trajet Paris Bruxelles se fait, en partie, le long de l’autoroute A1. Ce qui est une bonne publicité pour se rendre compte que la voiture est un mode de transport lent ! Après avoir aperçu au loin les terminaux de l’aéroport de Roissy CDG, nous parcourons la campagne picarde à 300 km/h.

Arrivée à Bruxelles Midi à 9 h 47

En seulement 1 h 22 de trajet à grande vitesse, nous rejoignons Bruxelles-midi. La gare a été refaite dans les années 90. On dirait un terminal d’aéroport sans charme, mais fonctionnel. Elle se situe dans un quartier qui mélange le tertiaire et des immeubles plutôt abandonnés.

Vue gare Bruxelles Midi

À Bruxelles nous assistons à un important ballet de passagers qui descendent ou montent. Les Français deviennent minoritaires et la clientèle est maintenant à prédominance belge ou néerlandaise. Cela s’entend dans les conversations ou le néerlandais domine de plus en plus au fur et à mesure de notre progression dans le nord.

Bruxelles est une belle ville touristique. L’Eurostar ex-Thalys nous fait regretter d’être aussi pressé et de ne pas s’arrêter pour profiter de chacune de ses étapes ! Une idée de voyage serait de prendre deux semaines de vacances en restant quelques jours à chacun des arrêts de l’Eurostar ex-Thalys pour des visites plus approfondies des villes traversées.

Grand-place à bruxelles

De Bruxelles à Anvers — 41 km en 35

Une allure de sénateur

Se mêlant au trafic local, l’Eurostar ex-Thalys continue à une allure de sénateur, à l’impressionnante vitesse de… 70 km/h, jusqu’à Anvers. Nos amis belges devraient sérieusement se pencher sur la question pour voir comment améliorer cette situation.

Le train voyage d’abord en sous-sol en passant, sans s’arrêter par les gares de Bruxelles Central et Bruxelles Nord puis à travers des zones industrielles et banlieusardes assez tristounettes.

Bruxelles Nord en hiver

Visite du bar Eurostar ex-Thalys

De Bruxelles à Anvers est la partie du trajet que j’aime le moins. Aussi, c’est parfois le moment où je décide d’aller à la voiture-bar, au centre de la rame. L’aménagement est le même que dans les TGV français.

L’ambiance, surtout l’après-midi ou le soir, m’a souvent semblé plus conviviale. Peut-être est-ce dû à la présence des Belges et des Néerlandais qui sont des peuples plus habitués à socialiser debout avec un verre de bière ?

Voiture-bar à bord de Thalys
Voiture-bar Thalys

Arrivée à Antwerpen Centraal à 10 h 27 :

Nous rentrons dans le monde néerlandophone

Anvers devient Antwerpen. La frontière linguistique se situe juste après avoir quitté Bruxelles. La Belgique est un peu comme un trait d’union entre la France et les Pays-Bas.

La gare d’Anvers est considérée comme l’une des plus belles. Dans un style éclectique, prédécesseur de l’art nouveau, elle est magnifique. J’ai eu l’occasion de la découvrir lors d’autres voyages.

Dans les bas-fonds de la splendide gare

Mais cette fois-ci, nous ne verrons rien ! En effet, l’Eurostar ex-Thalys s’engouffre dans un tunnel au 4e sous-sol ! Celui-ci permet, de manière pragmatique, mais peu romantique, une jonction sud-nord. En son absence, comme la partie ancienne de la gare Centrale d’Anvers est un terminus, il aurait fallu que le train parte en sens inverse après son arrêt. Nous aurions perdu de précieuses minutes.

Façade gare d'Antwerpen Centraal

De Anvers à Rotterdam — 78 km en 32

En route vers les Pays-Bas et ses polders

L’Eurostar ex-Thalys va franchir sa deuxième frontière sans que nous nous en rendions compte. Nous trouvons ça normal, mais n’oublions pas que sans la construction d’une Union européenne cela n’aurait pas été aussi aisé.

Après Anvers, l’Eurostar retrouve enfin sa fougue pour foncer vers Rotterdam. Peu avant d’arriver, j’essaye d’être attentif au paysage, car nous enjambons le début du delta de la Meuse et du Rhin qui est plutôt spectaculaire et que je souhaite vous montrer même si cela sera trop rapide pour prendre une photo.

Petit tour aux toilettes

Mais un besoin pressant se fait sentir ! Malheureusement, les toilettes sont le point faible de notre expérience de voyage. Elles sont souvent pas très propres et parfois hors service. Espérons que la rénovation des rames Eurostar ex-Thalys, en cours, permettra d’y remédier définitivement.

Arrivée à la gare de Rotterdam-Centraal à 11 h 2

Nous arrivons à Rotterdam. C’est une autre ville passionnante à visiter. J’aurai l’occasion de vous en parler, un jour ou l’autre, dans un article. Mais, cette fois-ci, nous nous contentons du bref arrêt Thalys !

La nouvelle gare de Rotterdam Centraal, construite en 2008 à la suite de la destruction de l’ancienne, est une belle réussite architecturale. Le hall est particulièrement impressionnant et lumineux. La vue extérieure de la façade est superbe avec sa géométrie triangulaire.

De plus elle est très fonctionnelle. Son parking vélo souterrain est un modèle de ce que nous souhaiterions voir ailleurs. Bravo !

Parvis de la gare de Rotterdam Centraal
Interieur de la gare de Rotterdam Centraal

De Rotterdam à l’aéroport de Schiphol Airport — 48 km en 19

Le dernier tronçon à grande vitesse nous emmène en une vingtaine de minutes à l’aéroport de Schiphol.

Autres façons de voyager avec l’Eurostar ex Thalys : les classes «Confort» et «Standard»

Notre voyage va bientôt s’achever mais pour que vous ayez une vision complète de l’offre Eurostar, qui reste la même que pour l’ex-Thalys, je vous emmène vous balader dans le train pour découvrir les autres types de classes.

Nous passons tout d’abord la classe « Confort ». Les fauteuils sont les mêmes qu’en classe « Premium », mais avec moins de prestations. Voyager en « Confort » ne donne pas accès au salon en gare et aucun repas n’est servi à bord. Les voyageurs doivent donc prévoir d’amener leur pique-nique ou d’aller se restaurer à la voiture-bar. Elle est naturellement moins chère.

Après avoir traversé la voiture-bar, nous nous retrouvons dans les voitures « Standard ». Elles sont l’équivalent des voitures de seconde classe du TGV. Si je suis certain de ne pas avoir d’imprévu m’obligeant à annuler mon voyage je n’hésite pas à choisir cette classe. En effet, seuls les tarifs en « Premium» sont annulables à 100 %. Le confort en « Standard » est tout à fait correct et, en m’y prenant longtemps à l’avance, je sais que je peux obtenir des tarifs compétitifs.

Classe Standard Thalys

Arrivée à l’Aéroport de Schiphol à 11 h 25 

La gare de Schiphol mérite d’être aussi citée non pas pour son architecture, mais à cause de son excellente intégration avec l’aéroport qui est le 4e le plus important d’Europe et l’un des plus appréciés par les passagers aériens.

Les liaisons ferroviaires fréquentes avec la très grande majorité des villes du pays font de cet aéroport l’un de ceux où les correspondances air/rail sont les plus efficaces au monde. Le Thalys s’y arrête systématiquement et le train se vide en grande partie dans ce hub ferroviaire et aérien.

Schiphol était souvent ma destination puisque je travaillais à l’aéroport. En moins de 5′ après avoir quitté l’Eurostar ex-Thalys je me retrouvais à mon bureau ! Un confort exceptionnel que j’ai beaucoup apprécié à l’époque.

Mais aujourd’hui nous restons à bord pour continuer jusqu’à Amsterdam Centraal.

Hub KLM à l'aéroport de Schiphol

De Schiphol à Amsterdam — 12 km en 16

Entre deux trains régionaux, nous faufilons à petite allure à travers les banlieues d’Amsterdam. Les derniers voyageurs restant se pressent déjà aux portes, impatients d’arriver.

Arrivée à Amsterdam Centraal à 11 h 44

Enfin, nous arrivons à notre terminus : Amsterdam Centraal. Sa particularité est d’être construite sur l’emplacement de l’ancien port d’Amsterdam.

En descendant du train, je vous fais sentir les embruns et observer les nombreuses mouettes. Je suis prêt à parier que cela vous donnera une envie de continuer plus loin sur l’océan !

Puis nous sortons sur l’immense parvis qui s’étend devant la gare. Il a été récemment rénové avec comme objectifs une meilleure intégration de cette dernière à la ville et une plus grande place faite aux piétons. Le résultat est très réussi !

L’architecte Cuypers a édifié la gare à la fin du XIXe siècle avec le même aspect que le célèbre Rijskmuseum. Je vous demande de vous retourner pour en admirer la façade.

Vue aérienne de la gare Amsterdam Centraal
Quai à la gare d'Amsterdam Centraal
Gare Centrale d'Amsterdam

Notre voyage s’achève là. Pour moi, cette fois-ci est cependant différente. Je ne prendrai pas le tram pour me rendre chez moi sur Singel puisque je n’habite plus à Amsterdam. C’est un drôle de sentiment de retourner dans cette ville qui a été ma résidence pendant 5 ans, mais qui ne l’est plus.

Pour vous, si vous avez envie de découvrir cette ville, je vous ai rédigé un article « Conseils à un ami qui part un long week-end à Amsterdam » qui vous aidera à organiser votre séjour.

Comme vous avez dû le ressentir en parcourant cet article, je recommande chaleureusement Thalys. C’est certainement l’une des meilleures expériences clients ferroviaires que vous pourrez avoir aujourd’hui en Europe.  Alors, allez vite la tester ! Vous me direz ensuite dans les commentaires ce que vous en avez pensé.

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette compagnie, je vous conseille la lecture de mon article « Thalys devient Eurostar : mon analyse du point de vue marque et client» où je vous donne ma vision de professionnel de la marque et de l’expérience client.

Eurostar ex Thalys

A vous d’y aller !

Le site internet d’Eurostar est complet et pratique. Vous aurez toutes les informations sur votre voyage et vous pouvez y réserver et acheter votre billet.

Comme pour le TGV, plus on s’y prend tôt, plus les chances d’avoir un tarif bon marché sont importantes. Paris Amsterdam, aller-retour, varie donc entre 70 euros avec un tarif promotionnel en classe « Standard » et 440 euros, à la dernière minute, en classe « Premium ».

Voyager avec l’Eurostar ex-Thalys sur un coup de tête, ou plutôt de folie n’est en général possible qu’en y mettant le prix. C’est dommage, car le train c’est aussi la flexibilité. De Paris à Amsterdam, vous n’avez aucune alternative même avec des trains plus classiques et lents. 

Eurostar ex-Thalys

Si vous êtes plus habitué au site de la SNCF, vous pourrez également y acheter votre billet Thalys.

sncf.connect

Une bonne référence pour voyager en train, quel que soit l’endroit dans le monde, est le site « The man in seat sixty-one ». Mark Smith est un Anglais passionné de train et son site est une vraie bible.

seat61.com

Goede reis !

Bon voyage!

Commentaires

1 commentaire

  1. J’ai toujours adoré le train, j’ai même eu le plaisir de prendre le dernier train à vapeur en 1968 pour faire Clermont Ferrand / Paris avant de prendre un avion pour New York où je devais vivre 1 an… Maintenant que je suis une « senior » je me dis toujours que si je gagnais au loto, je ferai le tour de tous les trains du monde…

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